lundi 24 novembre 2008

La télé libre !

Il y a vingt cinq ans naissaient les radios locales officielles après la libéralisation des ondes. Ce sont aujourd’hui les Web TV qui fleurissent, proposant aux habitants d’être journalistes et diffusant des informations locales par la fenêtre de l’Internet.

 Connaissez-vous Télé47(http://tele47.fr)? On peut pourtant y voir l’intégralité du matche de coupe de France ayant opposé le FC Marmande à Bergerac, ou encore une interview de Louis Bertignac lors de sa venue à Marmande pour « Tomato Fiesta ». On pourra également suivre sur cette antenne une conférence de presse au collège Jean Moulin de Marmande, ou un reportage sur les crues de la Garonne… Le tout, gratuitement, derrière son ordinateur avec une simple connexion Internet (enfin, il vaut mieux le haut débit…). Derrière cette télévision locale, opèrent les techniciens de Art’n co, une société de production audiovisuelle marmandaise (http://artnco.fr). Cette entreprise propose la création de web TV pour animer un évènement retransmettre la vie locale, etc.
Sur Télé 47, les reportages ne sont pas quotidiens, certes. Mais, l’intérêt avec une web TV, c’est la longévité importante des archives. En effet une festivité locale filmée il y a six mois est toujours intéressante pour l’internaute qui visite le site. La web TV, c’est aussi la possibilité de promouvoir des sorties de film, des spectacles, toujours avec des bandes annonces vidéos qui sont extrêmement regardées par les spectateurs notamment dans les jeunes générations. Les vidéos de la web TV sont déposées sur une plateforme communautaire de partage de vidéos comme Dailymotion, ou Youtube. Ainsi, en tapant le mot clé « Marmande » sur cette plateforme, les vidéos de la web TV peuvent ressortir, ce qui les rend encore plus visibles.
Enfin, Tele47 se met au direct : ainsi, le mercredi 26, l’annonce du programme de Garorock 2009 a été diffusé en direct sur la web TV locale. Pour cette grande première le plateau télé de Tele47.fr avec son émission « EN DIRECT LIVE » s’est installée à la Médiathèque de Marmande.

 Canal Créon
 En Gironde, dans l’Entre-deux-Mers, vient d’être inaugurée Télé Canal Créonnais (http://www.telecanalcreon.fr), la télé associative locale. Une « web TV citoyenne », qui invite tous les habitants à produire leur reportage ! « TCC est une télévision participative de proximité. Elle permet aux habitants de Créon et des environs de s’approprier une partie de l’animation locale… Elle a une périodicité adaptée au rythme de sa création par les habitants. » explique le message d’accueil du site Internet. Donc ici, point de journal hebdomadaire, d’émissions bien programmées, mais une production citoyenne qui alimentera les rubriques prévues sur le site : culture, économie et emploi, environnement, solidarités, etc. Comment les habitants de l’Entre-deux-Mers feront-ils pour se transformer en journalistes de télévision ? Il suffit d’être adhérent de l’association, et une fois les formalités accomplies, de venir retirer le matériel vidéo, pour commencer à tourner. De plus, une première « initiation au montage » est prévue à la fin du mois de novembre.
Télé Canal Créonnais diffuse déjà des vidéos, tournées au cinéma, à l’occasion de la venue d’un réalisateur, à l’école pour des réactions sur les suppressions de poste, ou à la station vélo pour le raid VTT.

Dans le même esprit le portail du Sud Gironde Adiu.fr (www.adiu.fr) a ouvert son Adiu.TV, une « télé brouette en Sud Gironde », ainsi définie : une TV locale, frugale, amateur et non-formatée. Originalité de l’expérience : les réalisations sont diffusées dans des lieux publics (bibliothèques, cafés, cercles, etc.) et sont aussi visibles sur le site Internet. Les vidéos ainsi présentées, toujours artistiques, décalées souvent, témoignent surtout de la richesse culturelle de ce secteur rural où générations d’ici et d’ailleurs se confrontent régulièrement. La télévision d’Adiu TV est en ce sens totalement réjouissante, et, comme le dit le slogan du site : « perdez votre temps sur l’anti télé tant qu’il est temps ». On ne peut que vous engager à suivre ce conseil !








mardi 18 novembre 2008

Matche sur la huitième

Les Bazadais sont habitués au rugby ; mais dimanche, c’est un autre matche qu’ils vont vivre : ils votent pour élire leur député dans une élection législative partielle. L’occasion d’observer les sites Internet des candidats, mais aussi deux réalisations récentes d’artisans locaux.




Le Bazadais a la particularité d’avoir le même député que les habitants du bassin d’Arcachon : hasard des redécoupages électoraux ! Mais il semble probable que le député viendra du bassin, les deux compétiteurs favoris étant pour l’UMP le maire d’Arcachon, Yves Foulon, et pour le PS François Deluga, maire du Teich. Ce dernier est d’ailleurs le seul qui a une suppléante en Sud Gironde.
Le site Internet du maire d’Arcachon opérationnel durant la campagne est à l’adresse www.foulon2008.com. Le fond bleu ne trompe pas sur la couleur politique du candidat. Et, très logiquement en face, le site de François Deluga (http://francoisdeluga.nuxit.net) est à dominante rouge.
L’organisation des sites est assez différente. Le site de François Deluga est très clairement un blog, qui affiche régulièrement des articles datés traitant de la campagne, ou de l’actualité nationale et locale. Il comporte d’autres rubriques, de type « agenda, ou photoblog » rapidement accessibles. Le graphisme est simple… comme un blog.
Pour Yves Foulon, l’organisation est plus inhabituelle : des menus en bandeau haut de type « qui sommes-nous ? » laissent penser à un site Internet. Mais le terme « blog » est très clairement affiché, avec des commentaires qui sont tous rassemblés sur la première page, ainsi que deux vidéos.
Dans les deux cas de figure, les sites sont bien fournies et actualisés, et les astuces « web 2.0 », comme l’agenda, ou les envois par email existent.
Toutes les statistiques montrent l’importance d’une communication Internet à l’occasion d’une élection locale ; les électeurs, connectés à 50% au web n’hésitent plus à aller consulter les sites des candidats. Lequel des deux aura le plus séduit ? Réponse les 23 et 30 novembre, dates de l’élection.




Le coutelier de Bazas
Lyonel Lataste est forgeron coutelier à Bazas, comme l’indique son site Internet : www.lyonel-lataste.com. Une profession originale pour laquelle ce jeune maréchal ferrant a penché en fabriquant ses propres couteaux dans des râpes à corne usagées. C’est ainsi qu’il a créé des produits originaux comme le Bazadais », ou encore le « paloumayre », des couteaux artisanaux superbes qui serviront vraiment dans les endroits où on les attend.
Le site Internet de Lyonel Lataste est très contemporain et présente de façon admirable le travail de l’artisan : une partie est consacrée à la forge, une autre à la fabrication, et enfin une troisième présente les couteaux. Pour découvrir les modèles qui sont tous en photo, les internautes, d’un simple clic sur une vignette peuvent agrandir l’image, et la faire défiler en diaporama.
Les gestes techniques de la fabrication sont également reproduits en photo sur de nombreuses pages. Enfin, une rubrique « articles disponibles » liste l’ensemble des pièces qui peuvent être commandés auprès du coutelier ; Si vous voulez découvrir le couteau bazadais, consultez la rubrique « agenda » sur la page d’accueil : tous les marchés de Noel, ou foires auxquels participe le coutelier sont indiqués.




Le dresseur de Sendets

Loïc Le Provost et son épouse sont éleveurs dresseurs professionnels à Sendets (33, Gironde), et sont spécialisés dans l'élevage de l'épagneul breton et du setter anglais. Leur site Internet chaleureux se visite à cette adresse : www.le-provost.com. Un soin particulier a été apporté à la qualité de l’image. Et c’est important, car le site est très visuel, avec des photos représentant les chiens, le dressage, ou des trails. Les menus, très accessibles sont harmonieusement disposés sur la gauche de la home page. Une bonne adresse dans la campagne du Sud Gironde…

lundi 10 novembre 2008

Le chêne et le forum

C’est nouveau dans la vie des villages. Les débats
municipaux se font aujourd’hui sur Internet. Ainsi, un chêne
bicentenaire abattu à Villandraut a-t-il déchainé
les passions sur la toile !


A l’origine de cette histoire numérique il existe
deux acteurs. Le premier est un chêne séculaire qui
étalait ses branches sur la commune de Villandraut. Le guide
« Le petit futé » parle d’un
« imposant chêne de plusieurs mètres de
circonférence.. Une plaque du Touring club de France indique
qu’il s’agit d’un chêne centenaire classé ».
Il est en fait depuis 1938. Le premier magistrat de la commune
constate la maladie de l’arbre, et décide de la faire
abattre cet été.


Le
deuxième acteur est le forum du site
www.adiu.fr,
plateforme très animée du Sud Gironde. Dès le 05
septembre, un message posté par Claude est publié, et
il va attirer pas moins de 48 réponses. L’auteur du
premier post s’étonne de l’abattage de ce chêne
tricentenaire. Les autres membres du forum, également
habitants de la commune réagissent aussitôt de
façon virulente. Xylo : « Moi aussi je
suis triste et en colère
 ». Thermophile essaie
de tempérer : « Si ça se trouve,
personne ne voulait couper ce chêne vénérable,
mais les mécanismes légaux, les responsabilités
civiles, les assurances, etc… ferait que cet arbre
"devait"être scié !
 »
Asterope fait plutôt de l’humour : « Villandraut
n'a plus son chêne tricentenaire, désormais le roi
rendra la justice dans la salle des fêtes à partir du 12
septembre...

assisté
de son conseil de glands !
 ».
Et les internautes s’interrogent sur la légalité
de l’acte, postent des liens sur le forum vers la photo du
chêne sur Google Maps, ou vers la fiche de l’INSEE
détaillant le classement. On apprend que le chêne avait
300 ans.



Le ton monte


Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Lors
d’un conseil municipal le 22 septembre, une vive altercation
oppose une conseillère municipale et le maire. On lui reproche
notamment d’avoir participé au forum sur le site
d’Adiu.fr, et à une réunion publique sur ce
sujet. Le forum est aussitôt informé de cet évènement
et la conseillère municipale y publie un courrier adressé
au maire. Les réactions ne se font pas attendre : plus de
25 réponses sont publiées ;


Enfin
en octobre, dans un message intitulé « pour qui
sonne le gland
 », Ernest informe les internautes
« qu’un recours contre l'arrêté du
maire et la suite qu'il y a donné a été déposé
devant le tribunal administratif
 ». La conversation
qui suit et qui est encore en cours ne compte pas moins de 49
échanges, parfois aigres-doux entre les internautes. Les
pseudonymes utilisés comme « citadine »,
ou « campagnarde » garantissent un anonymat aux
contributeurs ce qui les incite à se lâcher. On ne peut
pas dire que toutes les interventions font du coup, vraiment avancer
le débat.


Ce
qui est notable dans cette histoire, c’est ce nouveau mode
d’expression hyper-numérique qui s’intéresse
à des affaires très locales. Ce n’est pas pour
rien si la première page du site d’Adiu.fr affiche comme
accroche : le « village local » avec à
coté le mot « global » de barré.



La télévision du Sud Gironde


Le site Adiu.fr a d’autres modes d’expression locale.
Ainsi, on y découvre « Adiu-TV, une télébrouette
en Sud Gironde ». Qu'est-ce qu'une télé-brouette ?
« C'est une télévision que l'on choisit
de regarder ensemble, dans les cafés, les cercles, les
bibliothèques… C'est dans notre cas une télévision
rurale, qui se promène dans le pays, pour dévoiler un
pays vivant
 ». Adiu TV est aussi visible sur le site
Internet puisque toutes les réalisations y sont stockés,
années par année. Ces mêmes films vidéos
sont ensuite rassemblés sur un DVD annuel ; commercialisé
15 euros ; on a beaucoup aimé « portraits sur
canapé », une vidéo réalisée à
l’occasion du bric à brac de Saint Pierre d’Aurillac
au mois de mai 2008. Les enfants des écoles de Villandraut ont
également participé à cette télévision
en réalisant plusieurs vidéos.


C’est
une expérience télévisuelle originale, qui fait
des émules. Ainsi, le 11 novembre, Télé Canal
Créonnais, en Gironde, commençait à émettre
sur Internet.


lundi 3 novembre 2008

Le médiéval se met à l’Internet

On peut gérer une ville multi-séculaire et adapter des
outils résolument modernes à la vie quotidienne des
habitants ! Exemples dans trois cités médiévales
girondines : Saint-Macaire, Rions, et Cadillac.



La commune girondine de Saint Macaire a mis cette année
en ligne son site Internet officiel. Le résultat est assez
moderne et intéressant. Ainsi, la page d’accueil du site
(
www.saintmacaire.fr)
est composé de nombreux cadres, en faisant un véritable
portail à la fois informatif pour les visiteurs et utile pour
les macariens. Deux niveaux de menus sont disponibles. La barre du
haut est assez classique : la vie municipale, la vie
associative, la vie économique, les atouts touristiques,
l’histoire de la cité médiévale y sont
ainsi proposés. L’autre menu, présenté
sous forme d’icône est plus pratique : la
médiathèque, les actualités, l’accès,
la météo, l’agenda. On apprend ainsi à la
rubrique actualités que le site voit passer en moyenne 90
visiteurs par jour, ce qui est tout à fait honorable pour une
page web municipale qui n’a que quelques mois d’existence.
On découvre également un nouveau service de covoiturage
mis en place grâce à ce même site.

La première page du site de la commune présente également une très agréable carte – galerie photo. Le principe est simple : la carte illustrée comporte des vignettes colorées à l’emplacement des principaux monuments. Un clic dessus permet d’afficher la photo correspondante.
A noter enfin que le site dispose d’un moteur de recherche intégré. Au final, ce nouvel outil macarien est tout à fait adapté à la vie d’une cité moderne, quoique médiévale…

Deuxième exemple : Rions.

Ce
village du canton de Cadillac, situé au bord du CD 10, est une
perle entourée de murailles. Le site communal,
www.rions.fr,
se veut accueillant : la preuve est en première page avec
un message d’accueil bilingue (français-anglais) à
l’attention du visiteur. La partie consacrée à
l’histoire du village est particulièrement développée ;
on y apprend que « La Cité AQUITA Capitale de
l'Aquitanie devient au cours des siècles Réontium,
Riuncium et finalement Rions la Cité Médiévale
».
De très jolies photos ponctuent la rubrique consacrée
au village avec plusieurs albums, dont un présentant la petite
commune sous la neige.


La
rubrique « Mairie » est également bien
agrémentée, avec un trombinoscpoe complet de l’équipe
municipale, qui en plus permet au passage de la souris sur une photo
d’afficher des informations supplémentaires sur les
fonctions de l’élu. Les rionais (habitants de Rions) ne
pourront plus dire qu’ils ne savent pas ce qui se passe à
la mairie. Surtout que tous les comptes-rendus officiels du conseil
municipal sont en ligne sur le site. Enfin une rubrique est
consacrée à la vie associative et une autre à la
viticulture.



La bastide de Cadillac


 Construite au XIIème siècle par Jean de Grailly, la
bastide de Cadillac garde quelques vestiges de cette époque,
avec notamment la « porte de la mer ». La
municipalité a développé un site Internet à
l’adresse
www.mairiedecadillac.fr.
Une agréable animation s’affiche sur la page d’accueil
qui est très colorée. Même si les rubriques de ce
site sont relativement classiques pour une page web municipale, les
systèmes de navigation sont assez originaux. Un bandeau menu
supérieur multicolore se décline sur la colonne de
gauche, en reprenant le code couleur du menu concerné. Le
bulletin d’information de la commune est en téléchargement
libre, et une rubrique « Cadillac à l’affiche »
occupe la colonne de droite.


Il
est à noter que si la mairie de Cadillac dispose d’un
site, il en est de même pour l’office de tourisme
Cadillac-Langoiran, qui s’est installé à cette
adresse :
www.cadillac-tourisme.com.
Le site, très documenté est régulièrement
actualisé par l’équipe dynamique de
l’association.